- Claudine
- Orange
- 2008
- Ain
Je me permets de vous écrire pour vous faire part de mon isolement face à ce qu’est la machine infernale de France Télécom. Je demande la reconnaissance de la maladie professionnelle imputable. Voici un aperçu de mon histoire d’amour avec FT.
Je suis entrée aux PTT en mai 1973, et j’ai été titularisée malgré une épilepsie qui date de mon enfance. La médecine du travail était tout à fait au courant de mon état invalidant. Assez bon déroulement de carrière pendant un certain nombre d’années avec certes des hauts et des bas. Les choses se sont dégradées à une vitesse grand V à partir de 1998.
J’ai travaillé à 15 kms de mon domicile au FTA d’Ambérieu en Bugey pendant 12 ans, puis là poste supprimé, direction l’agence commerciale de cette même ville, opportunité de retourner dans un service technique en 2000 (FTA de Bourg en Bresse) 35 kms de mon habitation, là à nouveau poste supprimé en 2003. Proposition pour suivre mon poste à Lyon en 2003, 60ks de mon domicile, voiture, train, métro, marche à pied, j’ai accepté.
Erreur fatale. Mon état de santé c’est dégradé à cause des trajets et du manque de sommeil. 3 heures de trajet par jour. J’ai été obligée de travailler à temps partiel pour pouvoir dormir mais malgré tout j’ai fait une crise partielle d’épilepsie et signes de grande fatigue. Mon médecin traitant c’est mis en rapport avec le médecin du travail qui était à l’époque le Dr Christian T. et tout deux ont œuvré pour qu’un poste me soit trouvé à Ambérieu en Bugey, et une procédure d’alerte a été lancée
J’ai donc eu du travail déporté toujours dans le technique. Poste mis en place le 2 Janvier 2006. En janvier 2008, j’ai eu des allusions perfides de la part de mes supérieurs, mon N+1 m’a dit que j’étais une verrue pour le service, heureuse d’entendre cela je lui ai répondu que tant que l’on me traitait pas de lézarde. Puis plus perfide, le responsable de la Doc, m’a demandé quand je revenais travaillé avec eux dans les locaux ? Tout de go je lui ai dit que s’il voulait de faire de mon mari un veuf, certes joyeux le veuf, il n’avait qu’à me faire revenir sur place, hé bien il a pris le risque de me faire revenir travailler sur ST PRIEST, mais en travaillant en taupe.
En mars 2008, j’ai su que mon poste qui était sur AMBERIEU allait être rapatrié sur ST PRIEST, banlieue de LYON, car entre-temps l’UIR de LYON avait été centralisé sur cette commune. Là ce n’était même pas envisageable que j’aille travailler là-bas, j’ai pété un plomb sur mon lieu de travail, mes compagnons de galère pourront l’affirmer.
En avril 2008, il y a eu une rencontre entre la CGT, le chef de la DOC et la RH pour discuter de mon cas. La RH a demandé si tout se passait bien entre mon compagnon et moi, et si je n’avais pas de problèmes avec mes enfants ? Le malaise ne venait pas leur part.
J’aimerai que vous me lisiez et me donniez la marche à suivre pour que France TELECOM soit tenu comme responsable de mon état, non pas d’épileptique, mais bien en maladie professionnelle, pour harcèlement subi. J’ai demandé ma réintégration à mi- temps thérapeutique, et mon cas devait être examiné hier devant le Comité Médical, soit le 18 mars 2010. Résultats des courses, au mieux mi-avril. Le syndicaliste qui s’occupait de mon cas est à la retraite depuis décembre 2008 et je pense qu’à l’heure actuelle vous soyez le seul à prendre mon dossier en charge, les autres n’ayant pas votre charisme.
Depuis j’essaie de me battre avec mes petits bras, dur, dur. Je suis allée à l’inspection du travail de BOURG EN BRESSE, mais là aussi, je n’ai pas eu de réponses. Ils sont démunis face à France TELECOM. Tous les inspecteurs du travail ne s’appellent pas Sylvie Catala où Gérard Filoche.
Je suis lasse de tout ce merdier, je demande à rencontrer un ou une RH, mais FT LYON a dû subir une épidémie de mutisme.
Je vous prie de croire, Monsieur, en mes sentiments les meilleurs.
Fait à TORCIEU, le 19 mars 2010