Suite à la suppression de mon emploi à l’AD Bourgogne Franche Comté en août 2004, j’ai fait l’objet, en juillet 2006 d’une mutation d’office…

  • Gilbert
  • ORANGE
  • 2006
  • Côte-d'Or

« Monsieur le Président Directeur Général, Monsieur le Directeur des Ressources Humaines,

Je m’appelle Gilbert L. et entre dans ma 58ème année.

Suite à la suppression de mon emploi à l’AD Bourgogne Franche Comté sur le site de Chalon sur Saône de démonstrateur multimédia en août 2004, j’ai fait l’objet, en juillet 2006 d’une mutation d’office et dans l’intérêt du service (voir pièce jointe) vers un poste de technicien d’intervention clients multicompétences à l’unité Intervention Clients, résidence Chalon sur Saône.

Compte tenu de mon état de santé (insuffisance respiratoire sévère) les restrictions médicales émises par le médecin du travail ne m’ont pas permis d’assurer les missions de ce poste et avec mon agrément, la direction de l’UIC m’a nommé le 28 août 2006 soutien technicien intervention dans l’équipe Intervention Client Grand Public de Chalon sur Saône dont le responsable était alors Monsieur Claude Perret (voir pièce jointe).
Un engagement syndical fort (membre du bureau du CE DT Est) m’a tenu éloigné de ce poste, de janvier 2007 à février 2009.

En février 2007, j’ai été reconnu travailleur handicapé (handicap de 50%) et une demande de renouvellement de cette reconnaissance a été déposée en décembre 2011.
Ensuite, en mars 2009 j’ai attendu en vain et attends toujours que l’on me confie l’activité de soutien tel que la définit la description de poste de l’intranet (voir pièce jointe). Malgré mes demandes répétées, silence radio totale de la part de la direction sauf pour me proposer un emploi de technicien répartiteur incompatible avec les restrictions médicales et un emploi de gestionnaire de la métrologie dont la description de poste, le code métier avaient été inventés de toutes pièces.

Après ce bref rappel historique, si je m’adresse à vous aujourd’hui, Monsieur le Président Directeur Général, Monsieur le Directeur des Ressources Humaines, ce n’est que par souci de vous informer sur les méthodes de management à l’UI Bourgogne Franche Comté.

Je crois connaître les raisons de cette pression accrue depuis juin 2011 : il n’est pas bien vu, à l’UI BFC, d’aider des collègues victimes de mobilité forcée !

Donc, depuis juin 2011, la direction a décidé de me "casser". je passe sur les détails et ne vous narre que les faits les plus marquants.

Le 31 octobre 2011, j’ai reçu à mon domicile, de la part du DRH de l’UI, le courrier recommandé avec AR dont l’objet était "mise en œuvre effective de la décision du 28 août 2006" et que vous trouverez en pièce jointe, m’informant d’une mobilité géographique et fonctionnelle forcée.

J’ai répondu à ce courrier pour contester cette mobilité forcée (voir pièce jointe).
Un nouveau courrier (voir pièce jointe) toujours en recommandé avec AR adressé à mon domicile m’a confirmé l’intransigeance, le mépris, l’irrespect de cette hiérarchie envers les salariés de cette unité.

Hier, lundi 27 février, un pas de plus a été franchi dans la violence managériale faite aux salariés. En voici mon récit rédigé hier soir :
"Je me suis rendu à mon travail ce matin pour participer à une réunion téléphonée de mon syndicat SUD, à 10h. J’avais prévu d’être en délégation toute la journée. La réunion terminée, j’ai fait copie de mes bons de délégation et ai informé mon responsable (celui qui ne doit plus réceptionner ces bons) de mes absences. C’est là, il était environ midi, qu’il m’a appris que le Directeur de l’Unité Intervention Bourgogne Franche Comté était installé dans un bureau de passage contigu depuis 8 heures ce matin et qu’il m’attendait sans que j’en eu été informé au préalable.

Je suis donc entré dans ce bureau en lui présentant les bons de délégation pour les journées des 27, 28 et 29 février 2012. Le directeur m’a alors dit qu’il était là pour une "demande d’explication" me concernant, au motif de mon refus de m’entretenir avec le DRH le 16 février 2012, après-midi.

Ce jour là, j’étais présent à mon travail, debout, puisque je n’ai pas de position de travail et bien sûr sans activité, puisque France Télécom refuse toujours de donner l’activité de soutien technicien intervention. Le DRH, là aussi sans aucune convocation préalable, est venu me trouver pour m’inviter à discuter. J’ai dit au DRH que l’entretien n’était pas nécessaire, tout avait été dit, que je pouvais lui communiquer les coordonnées de mon avocat et que je ne mettrai pas le doigt dans la mobilité fonctionnelle et géographique forcée qu’il voulait m’imposer.

Ce matin, le Directeur voulait que je remplisse à chaud, sans témoin et verbalement la demande d’explication. J’ai rétorqué que ce n’était pas la procédure, qu’il devait me l’envoyer pour que je puisse y répondre à mon aise. Il n’a rien voulu savoir et a insisté. J’ai appelé Monsieur Guittait, Secrétaire de SUD Télécom Bourgogne pour l’informer. Ensuite, je lui ai rappelé que j’étais en heures de délégation donc hors de question de remplir quoique ce soit.

J’ai accepté ensuite de discuter en martelant que j’attendais qu’il me donne l’activité de soutien technicien intervention comme je l’ai demandé depuis plusieurs années déjà et conformément à la mutation d’office de juin 2006 et à la décision du 28 août 2006 validée et confirmée par le Conseil dʼÉtat, ainsi tout serait terminé. Refus, je suis formateur à Dijon avec changement hiérarchique. Je lui dit, hormis une lettre recommandée reçue à mon domicile, qu’aucun document interne ne validait ces changements. Aucune commission paritaire administrative locale n’avait été réunie pour rendre un avis sur cette mutation forcée. Selon lui aucune nécessité, il fait ce qu’il veut.

Je lui ai rappelé la description de poste de l’intranet et le code métier TNE71A du métier de soutien technicien intervention. Pour lui, ça n’a aucune valeur.

Avec cette mobilité forcée, je lui ai démontré que mon domaine d’intervention géographique et fonctionnel était modifié : A Chalon, je travaille sur Chalon, à Dijon, je me déplace sur toute la Bourgogne et la Franche Comté.

Je lui ai signifié qu’aucun bilan de compétences digne de ce nom n’a été fait pour décider des formations qui m’ont été pondues le vendredi 17 février.

Je lui ai rappelé l’accord qu’il ne respecte pas l’accord sur les principes fondamentaux : Perspective- Emploi et Compétences- Développement Professionnel-Formation-Mobilité du 5 mars 2010. Visiblement, il ne l’a jamais lu !

Je lui ai remémoré mon statut de travailleur handicapé.

Dans les débats, je lui ai rappelé les agissements de mon ancien N+2 qui était générateur de risques psychosociaux sans qu’aucune intervention de la part de la direction n’ait eu lieu. Des questions DP ont été posées à ce sujet.

Devant mon insistance à lui dire que j’étais fonctionnaire et que je n’avais jamais demandé à travailler dans une entreprise privée et on ne m’a pas demandé mon avis, il a considéré que j’étais archaïque. Je lui ai répondu que j’étais flatté, car chez les anciens, il y avait sûrement moins de bêtise.

Ensuite sont venues les menaces, je ne devais pas aller trop loin sinon sanctions pécuniaires, 1/30ème en moins sur la paie, puis d’autres sanctions disciplinaires. Je lui ai d’ailleurs dit et répété : " Monsieur, vous me menacez, Monsieur vous me menacez !’" Et là, j’ai décidé de mettre un terme poliment à l’entretien le saluant et en sortant. Il était environ 12h45."

Dans l’après-midi, j’ai fait une demande de rendez-vous auprès du médecin du travail.
En conclusion, je m’interroge sur la caution éventuelle de ce type de management par la Direction de France Télécom, au mépris de l’application des règles de gestion du personnel et des accords en vigueur.

Pour le reste, les instances compétentes seront saisies.

Je reste à votre disposition pour tout complément d’information que vous jugerez nécessaire.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président Directeur Général, Monsieur le Directeur des Ressources Humaines, l’expression de mes salutations distinguées.»