Pendant les plans TOP et NEXT, le harcèlement moral et la discrimination contre les militants syndicaux vont bon train

  • Claude V.
  • France Télécom
  • 2002
  • Paris

Voici ce qui constitue mon témoignage qui essaye de résumer au mieux ce qu’il m’est arrivé dans ma situation passée. Bien que pénible pour moi d’avoir à repenser à tout ceci, au final, je sais que ce n’est pas à moi d’avoir honte de toutes ces situations anormales et souvent dégradantes que l’on a essayé de m’infliger ou infligé dans France-Télécom. Elles n’y figurent pas toutes. Je ne sais pas si quelqu’un avec un mental qui ne soit pas particulièrement résistant comme le mien aurait pu supporter la moitié de ce que j’ai eu à subir. Je laisse cet aspect des choses à qui veut s’intéresser à ces considérations historico-psychiatriques digne de « La Firme » (comme le film) France Télécom. Je tiens à préciser que je n’ai jamais lu un seul des nombreux livres sur cette période. J’ai eu assez des attaques subies, non sans me défendre sans jamais faiblir.

- En juin 2001 je passe l’entretien de progrès : mon chef Mr M. me reconnaît entièrement apte à passer au niveau 2.1 (alors que je ne suis que 1.2, et que j’ai effectué un travail de 1.3 durant plusieurs années) ce qui me procure une certaine fierté, après tous les efforts que j’ai fournis.
Par contre, je n’ai pas noté qu’à l’époque, cet entretien de progrès n’a pas été contresigné par le chef de mon chef.
D’ailleurs, on ne m’a pas encouragé à briguer une promotion….

- En mai 2002, mon chef Mr M. me fait passer mon entretien de progrès de l’année suivante, dans lequel il me donne la note maximale, et où il écrit : je cite « Agent très motivé, s’engage totalement dans les différentes tâches qui lui sont demandées, possède un fort potentiel d’initiative, anticipe les problèmes, place la satisfaction du client en priorité, très bon relationnel avec les autres services, Mr Claude V. possède les capacités requises pour accéder à un poste de 2.1. »

Cet entretien de progrès n’a pas été validé par le chef de département Mr S, qui a ensuite exercé des pressions orales sur mon chef et sur moi, afin que l’on déchire cet entretien, et que l’on m’en refasse un autre comme il voulait lui : c’est-à-dire moins favorable.

Ni mon chef, ni moi n’avons accepté cet oukase et je peux affirmer que le harcèlement brutal dont je suis victime a commencé à ce moment là en été 2002

- En octobre 2002, n’ayant pas cédé au chantage de Mr S, chef de département, par principe, je ne cède jamais au chantage, j’ai été convié à une rencontre informelle par Mr S lui-même. J’ai eu le malheur de m’y rendre, sans savoir le traquenard qui m’y attendait : en effet, je pensais par optimisme, que Mr S allait quand même finir par reconnaître mes qualités, et me proposer la promotion en 2.1 que je méritais.
Au lieu de ça, cet individu m’a menacé d’une mutation en dehors de mon centre et de ma zone dirigée par mon chef, sans aucune promotion. Je suis resté bouche bée, la seule chose que j’ai dite, est qu’il assume ses responsabilités et mette tout par écrit.
Ce qu’il fit par une lettre en novembre 2002, à la nuance près qu’il rédige la lettre de manière ambiguë, de manière à faire accroire que j’ai pu être le demandeur de cette mutation.
Je lui ai répondu par lettre AR qu’il n’en était rien, et qu’il s’agissait d’une incompréhension probable de sa part.
Il m’a répondu par une lettre de fin novembre 2002, en me convoquant, cette fois-ci officiellement, en novembre 2002.
Je me suis rendu à cette convocation, en présence d’un délégué syndical SUD. Lors de cet entretien, Mr S a fait machine arrière, notamment lorsque je lui ai dit que ce qu’il veut faire est une sanction disciplinaire déguisée, car il n’a pas accepté que je cède à son chantage pour déchirer l’entretien de progrès de mai 2002 dans lequel j’avais la note maximale. Il a donc reculé, tout en rigolant et en me disant que cet entretien n’avait de toute façon aucune valeur, car il ne l’avait pas signé ! Sur ce je lui répondis quelque chose comme: « donc, c’est vous qui voulez rédiger l’entretien à la place de mon chef direct, en lui tenant la plume, comme si vous me connaissiez mieux que mon chef, que je rencontre tous les jours. »

- En août 2003 : je reçois un blâme qui sera avéré fictif par un jugement de juin 2007. FT tentait de faire pression sur moi à l’esbrouffe… Dans une série de déplacements sur d’autres centres téléphoniques…

- De 2003 à 2006 inclus, je ne participe plus aux Entretiens de Progrès vu la situation exécrable et que l’on sera en justice (seule solution pour moi de rester la tête hors de l’eau et sauver ma dignité). A noter que la Direction ne me présente jamais d’Entretien de Progrès à signer, ne me convoque jamais, ce qu’elle aurait dû pourtant faire, même si je ne participais pas aux entretiens. Ainsi, je ne sais pas ce qu’elle écrit sur moi durant ces années.

- En 2004, séries de PV par mon nouveau chef Mr T. pressions à déplacements/ mutations etc… N’a pas réussi dans cette « entreprise », et a été mis en disgrâce par FT lui aussi ! Je n’avais pas l’intention de servir de marchepied à quiconque dans France Télécom alors que FT me bloquait ma promotion de 2 grades que je méritais pourtant depuis 2001. Mon nouveau chef sera même vidé de son bureau par son remplaçant avec tout le contenu, sans ménagement ! hallucinant et même choquant bien qu’il n’ait pas été correct avec moi !

- Novembre 2004 : agression de mon manager direct au travail (Mr A), menaces et insultes multiples et répétées devant deux témoins deux confrères du répartiteur (plus âgés et plus gradés que moi). Suivent pression PV, Enquête RH en décembre 2004 : les deux témoins témoignent, Tentatives de mutation. Suis arrêté par médecin. Je vais à la Police. Le Syndicat Sud édite un tract pour me défendre…

- le 10 janvier 2005 par le Directeur de mon unité Mr G, celui-ci prétend me muter en dehors de mon répartiteur, mais suspend immédiatement cette mutation qui est une mutation disciplinaire déguisée, au motif que je suis candidat aux élections des Délégués du Personnel. Et ainsi, je me retrouve à partir du 10 janvier 2005 et durant plusieurs années avec une épée de Damoclès au dessus de ma tête, avec un ordre de mutation en dehors de mon au cas où je démissionnerais de mon mandat de Délégué du Personnel, ou de non réélection future…

- le 18 janvier 2005, je commence une série de mandats d’élu du personnel et d’élu du CHSCT. Le soir des élections, le Directeur Mr G fait une déclaration la flûte de champagne à la main: « je quitte France Télécom, pour une mobilité vers la fonction publique, c’était prévu de longue date ». Je suis soulagé. Quelques jours plus tard, une consœur me faxe un mail du 14 janvier 2005 qu’elle a trouvé traînant dans son répartiteur, dans lequel Mr G confie par écrit à ses lieutenants, le contraire de ce qu’il a dit le 18 janvier 2005 : à savoir que son départ n’était pas un mouvement programmé, et que le nom de son remplaçant n’est d’ailleurs pas encore connu…
J’ai su, pour la petite histoire, par des élus de la CGT, que Mr G a été exfiltré d’urgence par la Direction Générale, car à cause de lui, de trop nombreux procès d’agents injustement sanctionnées ont été perdus par FT, et qu’il ne serait pas impossible, que la dernière personne qu’il ait essayé de broyer (moi) aurait été la casserole de trop… De toute manière j’ai su que là où il a été affecté (école supérieure des télécommunications) il a eu de gros problèmes avec les élèves ingénieurs… Juste retour des choses : ainsi croyait-il traiter les élèves ingénieurs aussi stupidement que les pauvres bougres que nous étions…

- En Juin 2005, mon chef de l’époque, Mr R., me porte un Dossier de Parcours Qualifiant pour passer de 1.2 en 1.3, avec départ définitif vers un autre répartiteur. Si je signe, je pars immédiatement pour toujours, et sans être certain de devenir 1.3 (alors que j’ai le niveau pour être 2.1 depuis l’année 2001). Je refuse ce qui m’apparaît comme un piège. De plus, c’est le central le plus éloigné de chez moi que l’on me propose…

- Printemps 2006, FT propose le même parcours qualifiant à mon confrère Mr X, de même ancienneté que moi, mais lui, il fait son parcours qualifiant SUR PLACE en restant au même endroit que moi. Donc mon collègue deviendra 1.3 sur place, tandis que je ne serai pas promu… Et que moi seul aurais dû partir, et pas lui… Discrimination évidente…

- Le 20 avril 2006, ma hiérarchie essaye de m’accuser de n’avoir quasiment pas travaillé le samedi 22 avril 2006 (ce n’est pas un gag au niveau des dates), et m’inflige un PV. Puis un second PV le 2 mai 2006 pour cette même raison ! D’une part le samedi étant un jour de permanence, quand bien même il n’y aurait eu que très peu de travail à faire (les paniers étant vides), FT n’aurait pas à me le reprocher ; d’autre part, cela était faux car j’avais accompli un gros travail de nettoyage de réglettes qui devaient être démontées. Donc FT avait tout faux, mais a essayé de me piéger là aussi. Mais j’avais conservé les preuves de mon travail annexe qui n’était pas comptabilisé dans la base informatique… Leur plan a donc échoué.

- En août 2006, Mr F., chef de département, me convoque informellement. J’y vais sans témoin. Il me reproche que je pose des délégations d’élu au dernier moment, alors que j’en ai le droit… Mais que cela lui pose problème pour me remplacer au pied levé. Je lui fais remarquer que me faire cette remarque constitue déjà du délit d’entrave. Sur ce il se fâche et me menace de me muter d’office au répartiteur de XXX Sauf si je pose ma délégation la veille au matin pour le lendemain. J’accepte, même si c’est une contrainte anormale.

- En mars 2007, mon nouveau chef Mr H. me propose d’effectuer l’entretien de progrès de 2006, co-écrit par Mr R. et lui-même, ce qui est normal car il y a eu changement de chef en 2006. J’accepte d’y participer en signe d’ouverture. L’entretien se passe bien, le climat est bon, le courant a l’air de passer.
Il m’informe qu’à compter de 2007, l’entretien de progrès deviendra semestriel c’est-à-dire qu’il y en aura un à chaque fin de semestre. Je signe l’entretien de progrès qu’il a co-rédigé avec Mr R.

- En juin 2007, mon chef Mr. H. me convoque pour un entretien intermédiaire qui se passe bien. Il m’envoie dans la journée un mail que j’ai conservé, avec le bilan récapitulatif de cet entretien.

- Mi septembre 2007, Mr H. vient me voir dans le central de RRR, où il m’avait demandé de travailler toute la semaine, juste avant que le central de RRR soit basculé à la sous-traitance. Il imprime devant moi, de son ordinateur, un papier sans en-tête, sans signature, et sans témoin, car nous étions seuls dans le central. Sur ce papier libre, il est écrit qu’un contrôle de ma production sur mon site habituel a été effectué sur mon activité des 5,6 et 7 septembre 2007, donc, je tiens à le préciser, en mon absence, car personne n’était venu ces jours là pour contrôler mon travail devant moi, et que la semaine d’après, je n’étais pas sur place : mon chef m’avait envoyé à RRR, comme, ça il a pu affirmer ce qu’il voulait, je ne pouvais pas être présent lors du contrôle pour lui prouver le contraire. Car comme par hasard, en mon absence, il (je ne sais pas qui a contrôlé mon travail, un vérificateur technique, peut-être Mr K. son second, mais je ne sais pas) aurait découvert des anomalies, que Mr H. a chiffré suivant un de ses calculs théoriques savant.
J’ai nié son affirmation, car je n’étais pas en mesure de la vérifier, pour la bonne et simple raison que je ne suis pas coutumier de ce qu’il me reprochait, et que je n’étais pas présent pour assister à l’équité du contrôle. J’ai pourtant meublé la conversation, comme si de rien n’était, mais au fond de moi, j’avais déjà compris que le lien de confiance avait été rompu par Mr H. Car sachant tout ce qui m’est arrivé depuis tant d’années, notamment depuis 2002, j’en ai déduit par habitude, qu’un nouveau coup monté se tramait probablement contre moi. Dans la mesure où il m’a remis un papier non signé, sans entête, et sans témoin, j’ai fait comme si cet écrit n’existait pas, car n’importe qui aurait pu le taper sur un ordinateur et l’imprimer… n’ayant pas de trace d’envoi par mail de sa part, donc réagir à ce moment là aurait pu être utilisé par la Direction comme étant une calomnie de ma part, alors que c’est bien moi, une fois de plus qui en était victime.

- Mi-septembre 2007, dans le cadre de mes missions d’élu du CHSCT je découvre que des travaux non déclarés au CHSCT allaient se produire dans le central de VVV. J’alerte les élus et la Direction. A partir de là, la Direction n’aura de cesse de tenter de me discréditer, et me dénigrera, et me demandera de ne plus leur écrire, alors que je suis tenu de leur écrire en cas de constations d’anomalies ! Je demande par écrit au Directeur de mon unité, Mr A. que s’il ne veut plus que je l’avertisse lorsque je constate des anomalies ou des manquements graves à la sécurité, qu’il veuille bien me rédiger une note à entête écrite et signée de sa main, afin d’être légalement couvert en cas de drame futur.
J’attends toujours cette lettre…

- En décembre 2007 je suis convoqué par Mr H. pour réaliser l’entretien de progrès semestriel du 1er semestre 2007.
Un certain nombre de points me surprennent.
D’abord il me donne la note minimale (1) concernant mon esprit d’équipe. Il n’argumente d’ailleurs pas sa note. Je suis surpris car je travaille sur mon site depuis 1995 avec une équipe d’agents que je connais depuis 1995 ; que je me suis toujours inséré dans les équipes dont j’ai fait partie dans l’exercice de mes mandats électifs de DP et du CHSCT, ainsi que du comité de réforme médical national.
Il cite donc par écrit dans cet entretien de progrès son fameux contrôle commis au mois de septembre, sans ma présence lors de ce contrôle je précise, qui aurait révélé des anomalies dans mon travail…
Je nie donc ces anomalies en bloc.
J’ajoute en outre que s’il a fait exécuter ce contrôle en septembre 2007, c’est donc en dehors de la période du 1er semestre 2007. Mais alors pourquoi l’écrit-il dans cet entretien de progrès ?
Je comprends de suite que quelque chose ne va plus, et je me rend compte de sa froideur envers moi : j’ai le sentiment qu’il a reçu des instructions de plus haut pour me taillader mon entretien. Je suis habitué, depuis le temps, ces petits signes, je les reconnais vite.
D’ailleurs, Mr H. omet à ma décharge, qu’il existait bien un gros problème spécifique sur mon site, que j’ai toujours connu dès mon arrivée en 1995, et qui est mentionné dès 1995 dans mon premier entretien de progrès, pour déconstruire les fils de ce central, et pour le prouver, des travaux constatables ont eu lieu ces derniers mois pour supprimer les doigts de guidages horizontaux, côté réglettes, car les fils s’y empêtraient. D’ailleurs, depuis novembre 2007, une société privée est présente en renfort pour effectuer le nettoyage de remise à niveau qui attend depuis 7 ou 8 ans, car de 1995 à 2007, les effectifs sont passés de 17 à 3 personnes, ce qui rendait le nettoyage de masse surhumain pour les 3 seuls agents rescapés des restructurations…
N’étant pas au bout de mes surprises, je constate qu’il relève mon objectif minimal de productivité de plus de 10 pour cent, ce qui est beaucoup. Il refuse de débattre ce chiffre. D’ailleurs, il avait déjà pré-rempli cette rubrique avant mon arrivée.
Enfin, je crois que l’on touche le fond : Mr H. me reproche des remontées de dysfonctionnements insuffisantes, lors des briefs du jeudi (c’est à ce moment là que les anomalies doivent être signalées.)
Je ne dis pas grand-chose sur le sujet, sauf que je ne suis que très rarement présent lors de ses briefs. Il hésite, bouge sur sa chaise, mais il me laisse la note (1) « insuffisante » concernant ce point. Je n’insiste pas, car je constate dès cet instant qu’il est même prêt à commettre contre moi de la discrimination syndicale. En effet, je suis titulaire de 3 mandats (DP, CHSCT, Comité de réforme médical national de FT) et que je ne peux presque jamais être présent notamment les jeudis, lors de ses briefs.
C’est même un délit d’entrave qu’il commet à mon encontre car il me sanctionne le fait même que j’exerce ces mandats sérieusement, dans le cadre de la Loi et des accords sociaux voulus par France Télécom.
On verra la suite, mais il est certain qu’il a choisi son camp, et ce que je sais, c’est que ceux qui ont fait comme lui, avant lui, n’en ont pas reçu bonne récompense…

- Le 11 janvier 2008, je me fais accuser de saboter le matériel de mon répartiteur devant témoins par un cadre 3.2 de passage dans le répartiteur. Pure calomnie. FT invoquera ensuite « la blague » mal comprise… Car tout le CHSCT (côté élus du personnel) m’a de suite défendu dans cette sale affaire. J’ai naturellement conservé tous les courriers-mails qui ont découlé de cette affaire et défie quiconque de m’accuser de calomnier… Manque de chance pour le calomniateur, je n’étais pas seul à ce moment-là. Notamment, mon binôme, derrière le bâti que le Cadre n’avait pas vu, et qui d’ailleurs une fois qu’il avait entendu prononcer ces accusations contre moi, et moi qui était pétrifié car je n’en croyais pas mes yeux, est sorti en hurlant sur le Cadre pour le remettre à sa place en lui disant qu’il allait téléphoner jusqu’à la Présidence s’il continuait ses calomnies. En effet, accuser un fonctionnaire de sabotage est un acte ignoble, le sabotage étant bien pire que le vol et mérite la révocation.

- En mars 2009, alors que France Télécom supprime la boîte mail additionnelle pour les anciens élus d’un ancien mandat, je suis le seul élu de mon unité dont la boîte mail-salarié disparaît aussi brutalement. Je me retrouve alors sans aucune boîte mail, handicap pour un élu alors injoignable (la Direction me refusant alors l’attribution d’un téléphone portable). Alors que la Direction est responsable de cette situation, ce serait à moi de téléphoner à je ne sais quel service technique. Je me fais balader, donc cela finit en LRAR et ils ont fini par faire rétablir ma boîte mail salarié, avec tout son contenu dedans… Tout en m’accusant moi de créer des « incidents diplomatiques »… en attendant, ils se sont exécutés…

- En juillet 2009, la Direction de mon unité m’inflige un blâme pour des griefs bidons par rapport à mon action en tant qu’élu du CHSCT pour tenter de me neutraliser dans mes actions de défenses des personnels dans un climat très tendu. Je traîne donc immédiatement FT au Tribunal Administratif pour défendre mon honneur… (à suivre…)

- 10 et 14 septembre 2009, mon nouveau chef Mr F. et moi signons l’entretien de progrès du 1er semestre 2009 où mon chef écrit avis favorable à une promotion au grade de 2.1, grade que j’attends depuis 2001 où FT me reconnaît déjà ce niveau de grade.

- Novembre-Décembre 2009 : je suis convoqué, dans un feuilleton rocambolesque par Mme H. la DRH et Mme D. (qui est devenue ensuite Directrice d’une unité en Normandie et qui a eu des poursuites en cours depuis). On me propose oralement deux promotions insuffisantes en regard de mon procès qui est déjà en cours. De plus, par écrit les conditions se durcissent et changent par rapport à l’oral… On me demande maintenant de choisir entre ces deux promotions : FT en réalité ne me propose rien : elle veut que ce soit désormais moi qui soit le demandeur et non plus eux qui me proposent (alors que c’est la hiérarchie qui si elle veut promouvoir doit proposer !)
-soit du 1.3 en répartiteur où je suis,
-soit un parcours qualifiant hypothétique en 2.1 sur un métier physiquement très pénible qu’on commence à 20 ans, et pas à 40 !!! Sachant pertinemment en plus, que je ne suis pas assez costaud pour ce métier.

- 17 janvier 2010 : falsification d’un entretien de progrès par France Télécom. Or un peu par hasard au mois de Mai 2010, je découvre que l’entretien signé par mes soins a été remplacé, « refait » à la date du 17 janvier 2010, où là, il est écrit avis favorable à une promotion au grade de 1.3 !!! Tout cela parce que la haute hiérarchie ne voulait pas me donner le grade que je mérite depuis 2001 (le grade de 2.1 qui est au dessus du 1.3) et a fait pression sur mon chef pour réécrire un nouvel entretien. Heureusement, j’avais fait une sauvegarde du vrai entretien du 1er semestre 2009 pour prouver leur manœuvre de falsification ! Et je demanderai une enquête… Ils plaideront le bug informatique (ce qui est totalement bidon et impossible).

- En mars 2010 : alors que je n’ai jamais demandé de mutation géographique nulle part (voir les EP et le EI qui le prouvent), ni de « retour au pays » je reçois de mon chef Direct, Mr. F., un mail daté de mars 2010 une proposition dissimulée dans une question pour savoir où je voulais aller travailler… à laquelle j’ai répondu par mail à cette tentative de se débarrasser de moi à bon compte. (Mon chef me dira plus tard « qu’on lui a demandé » de m’écrire ce mail.) Je n’ai jamais su pourquoi…

-Promotion Reconnaissance des Compétences en décembre 2010 en répartiteur au niveau 1.3. dans mon répartiteur.
Nota : il aura fallu que l’on commence un procès pour harcèlement et discrimination en novembre 2008 pour que FT commence à se remuer et me reconnaisse la moitié du grade que je mérite pourtant depuis 2001… Mais comme c’était promotion sur place, cette fois-ci, comme pour mon confrère en 2006, j’acceptai sur consigne de mon avocat .

Note sur l’aspect RPS sur ma personne : de la mi-2009 jusqu’au départ du Directeur Mr. A et de sa DRH Mme H., même si je n’ai jamais eu aucune pulsion suicidaire, ni même tant soit peu de tendances dépressives, les relations avec ces personnes étaient tellement exécrables et malsaines que lorsque je rencontrais en réunion DP ou CHSCT une de ces deux personnes ainsi que deux ou trois de leurs zélateurs, je n’avais qu’une seule idée en tête : dès la fin de la réunion, rentrer immédiatement chez moi, fermer la porte, me déshabiller intégralement dans l’entrée, mettre TOUS les vêtements à la machine à laver, et prendre une longue douche pour me savonner de la tête aux pieds. J’avais l’impression de m’être sali en descendant dans les égouts, rien qu’à être à leur contact, d’être resté dans la même pièce qu’eux, d’avoir parlé avec eux, d’avoir respiré le même air qu’eux. C’était physiquement insupportable.

- En avril 2011, arrivée d’un nouveau Directeur, Mr. T. Avec lui, il est possible de discuter normalement. Idem avec la nouvelle DRH, Mme M. arrivée peu après. Cela me surprend pendant de longs mois, par rapport aux rapports exécrables et le comportement de mes directeurs et chefs précédents depuis 2002 : je ne suis plus habitué à avoir des rapports normaux avec la haute hiérarchie…

-Promotion Reconnaissance des Compétences en septembre 2011 en répartiteur au niveau 2.1, ce niveau de compétences ayant été constaté et reconnu depuis l’année 2001 (soit depuis 10 années). Nota : il aura fallu que l’on commence un procès pour harcèlement et discrimination en novembre 2008 pour que FT me reconnaisse le grade que je méritais depuis 2001 soit 10 ans, dans un entretien de progrès que FT avait voulu me faire déchirer ce que je refusais…

- En octobre 2011 : le Tribunal Administratif me rétablit dans mon honneur et condamne France Télécom à m’indemniser. La sanction Blâme infligée le 22 juillet 2009 est cassée.

- De 2012 à 2015 je reprends une carrière normale en changeant de métier, de site, de milieu et parviens à être promu 2.3 agent de maîtrise…

- Mais hélas, depuis 2016, « on » me soumet de nouveau à un plafond de verre en me bloquant tout accès au grade de 3.2 (cadre catégorie A c-à-d équivalent Inspecteur comme le sont pourtant devenus tous mes autres confrères), sous les prétextes calomnieux, que je manquerais d’esprit de synthèse et serais de surcroît désinvolte… Affirmation gratuites et stupides qui d’ailleurs se contredisent par rapport à certains mails de félicitations survenus dans le même laps de temps par ces mêmes personnes… Sornettes à opposer à mon acte de sauvetage d’installations de télécommunications dans un grand centre téléphonique, au péril de ma vie, sans que l’on me le demande, en été 2010, avec risque d’électrocution au 500 volts et trombes d’eau me tombant dessus…

- Mais là est une autre histoire et après maintes tentatives de dialogues, constatant un certain roidissement à mon encontre en fin 2018 par une certaine hiérarchie, je décide en dernière limite de recourir au Tribunal Administratif au début 2019 pour tenter de faire cesser cette discrimination syndicale, ce « délit de sale gueule », et qui vivra verra…