- Françoise MONLOUBOU
- Orange
- 2009
- Essonne
Dans mon service nous ne nous suiscidions pas, nous mourrions de stress, les cancers fleurissaient, les décès se succédaient.
Contrairement à nombre de mes collègues, à 45 ans j’eus la mauvaise grâce de survivre à mon cancer. Mal m’en à pris. Le retour au travail signifie généralement le etour à la vie, la reprise de sa place au sein de la société. Pour moi ce fut une mise en attente sans travail, sans activité qui dura des semaines. Présente au milieu du service, on me refusait les identifiants de connexion et les remises à niveau qui y donnaient accès, obligée de demeurer inactive. Cette abscence totale d’activité me fut extrement pénible. Usée par cette situation qui s’eternisait, je finis par me mettre en disponibilité plutôt que de risquer de nouveau ma santé dans une situation intolérable. D’autres n’ont pas eu ma chance.