Le but était de nous faire quitter l’entreprise « par la porte ou par la fenêtre ». Nous devions tous être mutés sur un centre d’appel à Clermont-Ferrand…

  • Francis
  • Orange
  • 2008
  • Allier

Bonjour,

Ce message pour vous fournir quelques éléments complémentaires de témoignage en espérant que ce n’est pas trop tard ?

Quand nous avons contestés la disparition de notre service et les mobilités forcées on nous a fait comprendre que ce combat était perdu d’avance et que de toute façon nous ne reviendrions jamais sur Vichy.

Nous avons essayés d’apporter des alternatives en proposant de changer d’activité et d’explorer les solutions de télétravail mais nous nous sommes heurtés à un mur.

Le but était de nous faire quitter l’entreprise "par la porte ou par la fenêtre". Nous devions tous être mutés sur un centre d’appel à Clermont-Ferrand ou régnait l’arbitraire et les pressions managériales.

Tous les salariés sans distinction ont été traités sans ménagement. La problématique sénior n’a pas été prise en compte et des salariés handicapés et fragiles psychologiquement ont été particulièrement ciblés. Nous avons essayés de les mettre face à leurs contradictions alors même que Orange proposait
des solutions de travail en réseau et de télétravail à ses clients et qu’elle ne les appliquait pas à ses propres salariés !?

Déjà à l’époque l’entreprise communiquait sur le développement durable mais ne se gênait pas pour jeter ses salariés sur les routes et fermer des sites dans des villes petites et moyennes souvent mal desservies par les transports en commun.

Ils n’ont tenus aucun compte des alertes du Service de santé au travail, de l’avis du CHSCT et des conclusions de l’expertise sur les risques psychosociaux et les conséquences ont été de nombreux congés de longue maladie et longue durée, des dépressions et parfois des collègues ont été contraints et forcés de démissionner
et de changer d’activité ou ont été mis en retraite d’office.

Suite à la vague de suicide, à la grave crise sociale à Orange qui a entrainé le départ de Lombard, Barberot, Wenes les plateaux et centre d’appel ou régnait le management par le stress et une organisation du travail déshumanisée
ont été occupés par les salariés.

Malheureusement de nombreux cadres et responsables d’équipe harceleurs sont restés en place ?! Parfois certains ont été déplacés mais avec des promos ? D’autres ont été mis au placard mais souvent dans un placard doré…. Certains d’entre eux ont dit qu’ils n’avaient fait qu’obéir aux ordres !

Sur Vichy nous avons pu monter un projet de télétravail grâce aux OS mais aussi à la bienveillance de certains RH qui ont reconnus que les choses n’auraient jamais du se passer de cette façon brutale. Donc ce gâchis aurait pu être évité…..

Dans les instances nous nous sommes également battus pour remettre de l’activité "Back-office" sur Clermont-Ferrand et nous avons obtenus la création du PGI (Pôle de Gestion des Immobilisations) pour offrir une alternative aux salariés les
plus âgés ou fragiles psychologiquement qui ne supportaient plus la charge mentale du contact client et les pressions managériales des centres d’appels. Pour certains salariés cela a été un mieux-être.

J’espère avoir été le plus complet possible. Merci, si possible de tenir compte de ce témoignage.

Bien cordialement

Francis