Harcèlement

  • Natacha
  • Orange - France Télécom
  • 2010
  • Paris

J’aurais aimé témoigner pour le procès mais malheureusement j’ai eu les informations trop tard. J’ai adressé un mail le 3 juillet a l’une des avocates mais je n’ai pas eu de retour.

Je travaille chez Orange depuis 1997. J’ai commencé a subir des pressions en 1999. Suivi de plusieurs accident professionnel dont l’entreprise a toujours cherché a se dédouaner. Depuis j’ai subi des pressions plus ou moins en continu. Ci dessous je vous raconte mon vécu entre la période qui concerne le procès.

En 2009 j’ai eu une agression physique dans la rue. A mon retour on m’a lancé mes dossiers au visage avec une collègue. un autre collègue a rigolé. Ma responsable m’a accusé d’être en retard alors que ce n’était pas le cas, pendant mon arrêt elle me faisait des réflexions du type "on peut très bien travailler avec un bras". Du fait du stress engendré par son attitude j’ai développé de l’algo neuro dystrophie dont je subis encore les douleurs.

En septembre 2009 j’ai eu un accident de travail qu’Orange a tout fait pour ne pas reconnaître. Ma responsable ne transmettait pas les documents d’accident au service RH d’après elle en avait eu les ordres.

Je n’ai eu aucune formation pendant mon activité. Celles-ci étaient réservées aux préférés de ma responsable. Après l’agression j’étais isolée dans un bureau personne ne me parlait. J’avais régulièrement des réflexions. J’ai eu plusieurs arrêts de travail pour dépression.

J’ai commencé a travaillé dans un service facturation en 2005 ou j’ai remplacé, seule, 2 collègues. En 2007 on m’a changé d’activité. En plus de mon travail j’ai repris l’activité d’une collègue qui n’avait rien fait sur ces dossiers pendant 2 ans. Pour cela je ne prenait pas de pause et faisait de nombreuses heures supplémentaires allant parfois jusqu’à minuit. Le stress intense que cela a généré ma valu une hernie discale dont je souffre toujours. J’ai été arrêté plusieurs mois. Tous les jours mon responsable m’appelait a midi 05 pour s’assurer que j’étais bien chez moi et me menacer de ne pas avoir ma promotion si je ne reprenais pas rapidement le travail. J’étais sous dérivé de morphine, dormait a peine et ne pouvait même pas allonger une jambe.

En 2008 il y a eu une réorganisation et je me suis retrouvée dans un service ou on avait des a priori sur ceux qui venaient de mon service. j’ai été traité comme une pestiférée avec de nombreuses réflexions surtout de la part de la responsable qui montait les collègues contre moi. Il y avait beaucoup de jalousies car j’avais un grade au dessus. J’avais des accords sur des horaires du fait de problème de sommeil dans les suites des pressions subies précédemment. Cela dérangeait ma responsable qui mis de la pression avec le RH au point que j’ai failli me suicider. Elle a fait la même chose a une collègue qui a subi les mêmes pressions après mon départ.