Finalement, j’en ai eu marre des pressions et j’ai signé ma mobilité. Aussitôt j’ai été mis dans un placard.

  • bip-bip
  • France Telecom ROSI VSCO MW
  • 2008
  • Paris

Mobile wholesale data marketing director-responsable marketing data mobile pour opérateurs
J’ai rejoint l’entité ROSI en 2003, après avoir quitté mon poste chez Orange dans des conditions déjà difficiles après les achats catastrophiques effectués par l’élite dirigeante d’Orange. Au début ça se passait comme dans n’importe quelle multinationale en butte à la concurrence avec son ambiance de plomb, mais pas encore de harcèlement au sens propre. Mais à partir de 2006-2007 les choses ont commencé à dégénérer. Mon supérieur hiérarchique, un "Eichman aux petits pieds" a commencé à me harceler, son objectif était que je signe ma demande de mobilité de poste afin de le libérer pour sa protégée une jeune débile aux dents longues, libéro-fasciste à souhait comme on les forme en Ecole de commerce, ENA etc.
J’atteignais mes objectifs, mais ça n’allait pas, il me le faisait savoir avec des cris et des bruits comme claquer la porte de toutes ses forces (on se serait cru à la Kommandantur juste au début de l’interrogatoire, juste avant l’exhibition des instruments de torture). Nous avions un projet de plate-forme de roaming, tout se passait bien, mais non ça n’allait pas, rien n’allait au point que j’ai été obligé d’épauler mon collaborateur responsable du projet, pour "avancer", mais non malgré cela "ça n’avançait pas" selon micro-Eichman. D’ailleurs, après mon éviction, ce collaborateur s’est mis en congé longue maladie et depuis 2011 n’a pas repris son travail. Il m’a précisé qu’il serait prèt à témoigner pour moi.
"Eichman aux petits pieds" a aussi essayé de tourner mes collaborateurs contre moi, pas de chance ils me soutenaient, alors il s’est mis à me contourner et à les contacter directement....L’ambiance n’était plus de plomb, ambiance "normale" dans une entreprise capitaliste au XXIème siècle mais de sang et de larmes. Je passe sur les humiliations, vexations diverses et variées, pour en arriver à la fin. J’ai commencé à perdre le sommeil car je ne comprenais pas très bien ce qu’il se passait. Pourtant je suis syndiqué à Sud depuis quasiment le début de ce syndicat, j’ai toujours milité contre le productivisme et le capitalisme. Inversement cette vision critique du monde m’a aidé à ne pas sombrer, m’a aidé à prendre de la distance. Mes yeux se sont ouverts quand les suicides ont commencé à être médiatisés et là j’ai réagi. J’ai demandé à voir l’Assistante sociale, je lui ai expliqué qu’à la différence de mes collègues je ne retournerai pas la violence contre moi, mais contre mon supérieur hiérarchique si ce harcèlement ne cessait pas. Elle a compris, elle m’a soutenu, elle a transmis. J’ai revu la médecin du travail. Elle m’avait reçu avec mépris l’année précédente quand j’avais essayé de lui expliquer ce que je vivais. Cette fois-ci elle tremblait et était prète à signer tout ce que je voulais. Finalement, j’en ai eu marre des pressions et j’ai signé ma mobilité. Aussitôt j’ai été mis dans un placard.
J’ai aussi été convoqué par la Direction Générale qui a accepté de "négocier" mon départ. Tout a été fait dans l’illégalité et ce n’est pas France Telecom qui a payé mais les contribuables. J’avais accepté d’abandonner le bénéfice du service actif en 1997, ils sont revenus dessus et m’ont refait une carrière "bidon" de telle sorte que je puisse partir en retraite à un niveau hiérarchique supérieur à celui que j’avais. J’aurais du travailler jusqu’en 2017 pour avoir la totalité de mes annuités, finalement j’ai pu partir en 2010 en ne perdant que 8 % de la totalité de ma retraite. Je précise que je n’ai pas demandé à partir, c’est FT qui m’a forcé. D’un côté FT soutient la privatisation et son idéologie libérale pour retarder le départ en retraite et d’un autre côté il met en retraite des fonctionnaires parce que ça l’arrange....Je précise aussi que j’avais été "récompensé" (on m’avait fait monter de grade) pour avoir rapporter des centaines de millions d’euros à FT dans un poste précédant....bref, toute ma carrière indique que je n’ai jamais été un tir au flanc, mais que j’ai été viré dans la suite et dans l’esprit du discours du 20 octobre 2006 : par la porte ou par la fenêtre....
Je ne regrette qu’une chose c’est que dans ce procès seuls trois dirigeants soient trainés devant le tribunal, et que les sous fifres comme mon supérieur hiérarchique, avec leur mentalité libéro-fascistes soient épargnés. Espérons qu’un jour la révolte populaire leur fera rendre gorge....